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Les Six Vagues de Réveil

Par Tony Cauchi

Le plus grand besoin du monde aujourd’hui est celui d’une formidable manifestation de l’Esprit de Dieu dans la puissance du réveil. " Un réveil " est le moment où Dieu Se révèle dans une sainteté terrifiante et une puissance irrésistible. Il s’agit du moment où Il visite le monde des hommes en leur communiquant une vision toute fraîche de Sa gloire et de Sa grâce et où simultanément Il leur révèle leur péché, leur faiblesse, et leur besoin désespéré de la miséricorde de Dieu. En temps de réveil, le peuple de Dieu est restauré de son état rétrograde, de son indifférence et de son inactivité. Le peuple de Dieu redevient préoccupé par les choses de Dieu. Il devient intensément fervent dans la prière, se rend à la Maison de Dieu plus fréquemment en recherche de communion et pour adorer. Il grandit dans une faim pour la Parole prêchée qui illumine et pénètre puissamment les cœurs de ceux qui l’écoutent, apportant la conviction de péché et demandant une réponse de leur part. Les croyants croissent dans la passion des âmes et deviennent profondément soucieux du combat spirituel à mener pour les perdus.

Par conséquent, en temps dé réveil, la prédication de l’Evangile reprend la prééminence et des multitudes sont converties. Quelquefois de puissantes onctions de l’Esprit de Dieu produisent des manifestations physiques telles que des profondes convictions, des larmes, des cris, des prostrations de tout le corps, des tremblements, de violentes secousses ou des rires.

Les résultats d’un véritable réveil sont également spectaculaires. Les caractéristiques normales de l’impiété disparaissent. Les blasphèmes et les mots malpropres, l’ivrognerie et l’immoralité, la malhonnêteté et l’égoïsme, tout cela est remplacé par une douce conscience de justice, de paix et de joie par le Saint-Esprit. Parfois des villes et régions entières sont affectées. D’autres fois, des nations entières sont si recouvertes de l’activité du renouvellement divin qu’il est rare d’y trouver des endroits qui ne présentent pas quelques signes de l’œuvre glorieuse de Dieu.

Les réveils surviennent généralement après un temps de déclin spirituel et moral prolongé. Par définition, un " réveil " requiert un état de mort, de négligence ou de perte. Cela s’est toujours avéré dans l’histoire. L’Eglise devient apathique vis-à-vis de son maître, de sa moralité et de sa mission. Elle perd son zèle et devient inefficace. Son adoration devient ennuyeuse et routinière et le nombre de ses membres décline. Elle a besoin d’être " réveillée " de temps en temps, pour sa propre survie.

C’est très significatif que, depuis la Réforme, les réveils se soient produits à une fréquence de plus en plus élevée. Encore et encore Dieu a secouru ce qui était au-delà de toute aide humaine : qu’est-ce qui aurait pu sauver l’Eglise sinon des interventions gracieuses de la toute puissance ? Le besoin ne peut que s’accroître alors que nous nous orientons vers la fin des âges. " - D. M. Panton – cité par Arthur Wallis dans " The Day of Thy Power " (Le Jour de Ta Puissance), p.24 .

L’Eglise a également besoin d’être ravivée afin d’accomplir sa mission. Une Eglise morte ne sera jamais capable d’obéir au Grand Commandement en envahissant le monde avec l’Evangile du salut.

La conversion tranquille des pécheurs, l’un après l’autre, sous le ministère ordinaire de l’Evangile, doit toujours être considéré avec un sentiment de satisfaction et de gratitude… mais une manifestation périodique d’une conversion simultanée de milliers d’âmes doit aussi être désirée, parce que ceci a la capacité de démontrer d’une façon visible et impressionnante que Dieu a fait de ce même Jésus, qui a été rejeté et crucifié, à la fois Seigneur et Christ. " - William Reid, cité par Arthur Wallis dans " The Day of Thy Power " (Le Jour de Ta Puissance), p.44 .

Ainsi, un réveil est ce dont l’Eglise et le monde ont besoin. Et le réveil est justement ce que Dieu désire donner. Il n’est pas réticent à ouvrir les cieux et à nous envoyer " des temps de rafraîchissement depuis la présence de Dieu. " En effet, il est juste de dire que les périodes de réveil ont toujours été le principal moyen que Dieu a employé pour faire avancer Sa cause et la cause de l’Eglise dans le monde.

Quoiqu’il y ait une influence plus constante de l’Esprit de Dieu qui, dans une certaine mesure, préserve Ses ordonnances, néanmoins la façon dont les plus grandes choses se sont faites pour concourir à cette œuvre, a toujours été celle de remarquables effusions de l’Esprit en des périodes spéciales de miséricorde… " - Jonathan Edwards, " History of Redemption " (Histoire de la Rédemption) p.30

Le but de cet article est de présenter au lecteur chacun des mouvements successifs de l’Esprit qui se sont produits depuis la Réforme. Nous verrons clairement que le réveil a toujours été une priorité dans le programme de Dieu, et se trouve être une clé essentielle pour comprendre l’histoire chrétienne. Il s’agit uniquement d’une étude historique des réveils. L’exposé ne s’aventure pas dans des discussions sur les pratiques et la théologie. Il ne rentre pas non plus dans des discussions sur l’impact sociologique des réveils spirituels. La plupart de ces problèmes sont traités dans d’autres ouvrages de la Bibliothèque sur le Réveil (Revival Library). Nous nous limiterons plutôt au faits bruts concernant les réveils qui se sont déroulés sur la période des 300 dernières années.

 

LES SIX VAGUES

Il se peut que ceux qui ont lu des récits des réveils ne sachent pas qu’il y a eu plusieurs périodes très distinctes dans l’histoire des réveils depuis la Réforme au 16e siècle. Leur occurrence semble souvent spasmodique, aléatoire, imprédictible et irrégulière, mais ceci est très éloigné de la vérité.

Nous sommes reconnaissants à l’auteur et théologien très prolifique, le Dr J. Edwin Orr, pour sa vaste et soigneuse recherche sur l’histoire des réveils. Son travail a clairement mis en évidence plusieurs " grands réveils " et " résurgences " successifs et distincts. Ces périodes progressives de réveil sont incontestablement les moyens que Dieu a utilisés pour contrecarrer le déclin spirituel dans l’Eglise et pour promouvoir une avancée spirituelle dans le monde. Il y a eu six périodes ou vagues principales depuis la Réforme jusqu’au début du 20e siècle, chacune débutant respectivement en 1727, 1792, 1830, 1857,1882 et 1904.

Nous avons choisi d’utiliser l’analogie avec les " vagues " pour illustrer ces six périodes où Dieu a déversé Son Saint-Esprit, ranimant l’Eglise et réveillant les perdus. La vie d’une vague commence de façon imperceptible mais il existe un point à partir duquel elle devient visible et où l’eau commence à se lever. Très rapidement, elle atteint une crête, stagne, et décroît alors lentement. Ce processus se répète avec chaque nouvelle vague, soulevant un peu d’eau de la vague précédente et la poussant vers la nouvelle. C’est exactement ce qui s’est passé dans l’histoire des réveils.

Aux dates citées ci-dessus, et dans les environs, l’Eglise s’est délectée d’une fraîche vague de la bénédiction divine. Nous appellerons chacune d’elle un " grand " réveil parce que, bien qu’elle ait incorporé des réveils locaux, leurs effets ont traversé les frontières nationales et ont fini par atteindre une échelle mondiale.

 

Le Premier Grand Réveil à partir de 1727

Couramment appelé " Le Grand Réveil ", ce réveil n’a certainement pas été le plus grand réveil en terme de croissance numérique ou d’étendue géographique. Néanmoins, il mérite son nom parce qu’il a été la première occasion discernable où l’Esprit de Dieu s’est répandu simultanément à travers différentes nations.

Historiquement, il est possible de faire remonter le début de ce réveil à la communauté morave appelée " Herrnhut " (la veille du Seigneur), où l’on fit l’expérience d’une visitation de Dieu après une période de prière, de repentance et de réconciliation en 1727. Nikolas, Comte Ludwig Von Zinzendorf, un Allemand, était le dirigeant de ce mouvement qui démarra une réunion de prière 24 heures sur 24, qui dura 100 ans. Dans les 65 années qui suivirent, la petite communauté envoya 300 missionnaires radicaux. Leur piétisme germanique ravivé était destiné à influencer deux autres champs de mission qui étaient inscrits dans le programme de Dieu à cete époque – l’Angleterre et l’Amérique.

Griffith Jones, un jeune prêtre anglican, souvent surnommé " l’étoile du matin du réveil ", marqua la Grande-Bretagne à travers sa prédication de réveil durant une période d’au moins 10 ans avant que Théodore Frelinghuysen, un piétiste réformé hollandais, ne commençat à voir de remarquables conversions en Amérique. Il prêchait en 1727 avec des signes de réveil accompagnant son ministère à New Jersey. Le réveil se répandit parmi les Presbytériens Irlando-Ecossais sous le ministère de Gilbert Tennant, dont le père, William, fonda le célèbre "Collège Log " qui plus tard devint l’Université de Princeton. Le réveil se répandit ensuite chez les baptistes de Pennsylvanie et de Virginie avant le réveil extraordinaire qui eut lieu à Northampton, dans le Massachusetts, sous le ministère de Jonathan Edwards en 1734. L’expérience personnelle d’Edward à propos des réveils, et sa pensée aiguisée, lui permirent de produire un certain nombre de théologies du réveil et d’observations pastorales qui aujourd’hui encore ne trouvent pas d’égal au niveau de leur sagesse et de leur perspicacité. Après cela, le réveil se répandit en Angleterre et fit une plus profonde avancée en Amérique par l’intermédiaire de la visite de George Whitefield en 1739.

Les effets du réveil furent phénoménaux. Il est difficile de trouver des statistiques, mais nous savons que 150 nouvelles églises presbytériennes démarrèrent en l’espace de 20 ans et 30 000 personnes s’ajoutèrent à l’Eglise entre 1740 et 1742, faisant doubler probablement sa taille. Les résultats moraux furent également remarquables. On établit neuf universités dans les colonies. La société sur toute la grande frontière fut profondément christianisée. Des aspirations missionnaires précoces commencèrent à émerger, notamment avec le ministère de David Brainerd parmi les Indiens. Ses mémoires constituent une lecture essentielle pour tous ceux qui recherchent un réveil.

De nouveau en Angleterre, un massif mouvement de réveil, attaché aux ministères de deux jeunes hommes, George Whitefield et John Wesley, avait démarré. Ils avaient été tous deux membres du Saint Club (Holy Club) à Oxford où il étaient étudiants. Wesley se rendit, encore inconverti, en Amérique pour prêcher aux Indiens en 1736, et y retourna en 1738. Le seul bénéfice qu’il tira de cette aventure fut son contact avec les Moraves qu’il ne pouvait pas comprendre mais pour qui il avait un grand respect. Au retour de Wesley, Whitefield s’était converti et prêchait déjà avec de grands résultats. Pendant 34 ans, il exerça un très magnifique ministère voué à la prédication, avec des signes de réveil qui l’accompagnèrent souvent. Son éloquence était persuasive et pleine d’autorité, et faite d’images vigoureuses et d’expressions très prononcées. " Ses auditeurs étaient pris de surprise et transportés par un orage. " (J.C. Ryle).

Le sommum du ministère de Whitefield coincida avec le célèbre Réveil de Cambuslang en 1742, où 20 000 et 30 000 personnes s’assemblèrent pour l’écouter prêcher. A la suite de sa prédication, il y eut des pleurs et une repentance en masse pendant une heure et demie.

Durant son ministère, Whitefield prêcha dans presque chaque ville d’Angleterre, d’Ecosse et du Pays de Galle, il traversa l’Atlantique sept fois ; il gagna d’inombrables âmes à Boston, New York et Philadelphie. On estima qu’il prêcha environ 18 000 messages remplis de puissance bien qu’aucun de ses 75 sermons enregistrés ne rendent justice à son style et à sa façon de les délivrer.

A l’ami de Whitefield, John Wesley, revient l’honneur d’être dans l’histoire l’architecte du réveil évangélique du 18e siècle. Converti en 1738, lors d’une réunion de prière dans la fameuse Rue Aldersgate, il continua à prêcher en plein air à Bristol et suivit Whitefield dans les endroits où ce dernier allait prêcher. C’est là que commencèrent ces manifestations inhabituelles qui étaient périodiquement présentes dans son ministère et celui de Whitefield : des gens tombaient, criaient, s’évanouissaient, hurlaient, se tordaient de convulsion, etc..

Wesley commença sagement des petites sociétés conçues pour servir à l’encouragement et le soutien mutuels. Celles-ci devinrent les précurseurs des réunions dans des salles de classe et ensuite de l’Eglise Méthodiste. Elles étaient sûrement utilisées pour conserver les fruits de l’œuvre du réveil. Wesley fut un prédicateur itinérant pendant 65 ans. Il parcourut lors de ses voyages à cheval une distance estimée à 400 000 km, et prêcha 40 000 sermons ! Il écrivit 233 livres, en comptant ses volumineux mémoires et un commentaire complet sur la Bible entière. Il laissa derrière lui 750 prédicateurs en Angleterre, 350 en Amérique ; 76 968 méthodistes en Angleterre et 57 621 en Amérique. Avec son frère Charles, il composa 9000 hymnes. L’influence de Wesley dépassa largement le cadre de sa longue vie. Ses pratiques et sa théologie ont touché des groupes de Sainteté, de Réveil, pentecôtistes et charismatiques même jusqu’à nos jours.

Il est clair que ce Réveil fut véritablement " grand " et eut un effet notable sur la majorité des pays où se trouvent ses chrétiens évangéliques. Il toucha l’Eglise en place, convertit des milliers d’âmes et eut des impacts sur les conditions sociales. Les historiens se réfèrent habituellement à l’année 1766, l’année de la révolution américaine, comme celle où le réveil avait atteint le maximum de sa puissance et commencé à décliner.

 

Le Deuxième Grand Réveil à partir de 1792

 Ce " Grand Réveil " méconnu dura environ 30 ans et ses effets immédiats furent extraordinairement étendus. Il donna aussi une impulsion remarquable aux missions dans le monde.

Ce réveil commença par un mouvement de prière en 1784, lorsque John Erskine d’Edinburgh republia le fervent plaidoyer de Jonathan Edward pour la prière de réveil. Il portait le titre de " Une Humble Tentative pour Promouvoir un Accord Explicite et une Union Visible du Peuple de Dieu dans la Prière Extraordinaire pour le Réveil de la Religion et l’Avancement du Royaume de Christ " (" An Humble Attempt to Promote Explicit Agreement and Visible Union of God's People in Extraordinary Prayer for the Revival of Religion and the Advancement of Christ's Kingdom "). Les dénominations, l’une après l’autre, consacrèrent un lundi soir chaque mois à la prière, d’abord en Grande-Bretagne, puis aux Etats-Unis.

Les barrières étaient énormes. Il y avait un déclin moral qui avait suivi la Guerre d’Indépendance en Amérique, la Révolution Française, l’infidélité et le rationalisme en Europe et partout des assemblées en état de déchéance progressive. Les débuts du réveil peuvent être localisés vers la fin de l’année 1791, dans les villes du Yorkshire, où il se répandit à travers toutes les régions et dénominations. Les méthodistes à eux seuls connurent une croissance numérique qui passa de 72 000 à la mort de Wesley en 1791 à presqu’un quart de million en l’espace d’une seule génération.

Dans le même temps, les églises au Pays de Galles commençaient à se remplir de nouveau et des milliers se réunissaient en plein air. Les Haldane (Robert et James) et Thomas Chalmers, avec quelques autres, prirent part à des réveils phénoménaux en Ecosse. L’Irelande, aussi, connut des réveils locaux, notamment parmi les méthodistes.

Un des résultats remarquables de ces réveils en Angleterre fut la fondation de la Société Biblique Etrangère (Foreign Bible Society), la Société Biblique Britannique (British Bible Society), la Société des Traités Religieux (The Religious Tract Society), la Société Missionnaire Baptiste (The Baptist Missionary Society), la Société Missionnaire de Londres (The London Missionary Society), la Société Missionnaire de l’Eglise (The Church Missionary Society), et une foule d’autres organismes d’évangélisation. Le réveil provoqua aussi de considérables réformes sociales ; les Anglicans évangéliques endossèrent avec succès le combat pour l’abolition du marché d’esclaves, les prisons furent réformées, les écoles du dimanche furent initiées et un grand nombre d’institutions de bénévolat démarrèrent.

Dans les autres parties du monde, il se produisit des mouvements similaires. Aux alentours de 1800, la Scandinavie fut touchée et en Suisse, une visite de Robert Haldane alluma le feu du réveil parmi les églises Réformées. L’Allemagne expérimenta le réveil et connut ainsi des réformes sociales durables et la ferveur missionnaire.

Aux Etats-Unis, le concept de la prière se répandait universellement depuis 1794, et avant la fin de l’année 1798, le réveil avait éclaté partout. Chaque état et chaque dénomination évangélique étaient touchés. Le petit-fils de Jonathan Edwards, Timothy Dwight, prit la direction de l’Université Yale en 1795 et vit plus de la moitié des étudiants se convertir en seulement un an. D’autres universités connurent avec profit des mouvements similaires de l’Esprit.

Orr rapporta qu’il n’y avait pas d’extravagances émotionnelles dans les réveils de la côte Est. C’était loin d’être le cas dans d’autres régions. Francis Asbury fut envoyé d’Angleterre avec Peter Cartwright et d’autres prédicateurs itinérants pour prêcher dans les Frontières. James McGready et Barton Stone furent les témoins d’un réveil stupéfiant à Kentucky en 1800, comportant beaucoup de tremblements, de secousses, de pleurs, de cris et d’évanouissements. En 1801, Barton Stone fut invité à prêcher à la maison de réunion de Cambridge dans la province de Bourbon. Une deuxième visite attira 20 000 personnes qui vinrent à une réunion de camp de 6 jours, pendant laquelle se manifestèrent des scènes de réveil étonnantes : des centaines tombèrent en même temps, tout cela avec des clameurs et des cris et beaucoup de conversions.

Les réunions de camp aux Frontières étaient souvent sabotées par des alcooliques et des moqueurs, dont beaucoup se repentirent et se tournèrent vers Dieu. Toutes les dénominations étaient bénies par ce réveil. Une communauté complètement sans loi fut transformée en une communauté remplie de la crainte de Dieu. La Société Biblique Américaine (The American Bible Society), la Société des Traités Américaine (American Tract Society), le Bureau Américain des Officiers pour la Mission Etrangère (American Board of Commissioners for Foreign Mission) et un nombre innombrable d’autres sociétés furent créés à cette période-là.

Le réveil qui commença en 1792 dura environ 30 années jusqu’à peu près début 1820, mais fut suivi très vite par le réveil de 1830 qui dura 12 ans avant de connaître une décade de déclin.

 

Le Troisième Grand Réveil à partir de 1830

Suivant de très près les pas du Deuxième Grand Réveil, la troisième vague de puissance céleste heurta avec force les rivages du monde évangélique, cette fois-là sans le déclin habituel. Asahel Nettleton et Charles Finney sont les noms qui viennent au premier plan sur la scène américaine, tandis qu’un autre Américain, James Caughey, fut le plus remarquable évangéliste de réveil actif en Angleterre.

Le ministère de Finney, très bien documenté, commença en 1830 et attira 100 000 âmes en une seule année ! les églises méthodistes épiscopales croissaient continuellement dans les années 1830, notamment au travers des réunions de camp. Mais leur nombre doubla entre 1840 et 1842. D’autres dénominations prospérèrent aussi.

Le plus grand effet de ce réveil fut ressenti bien au-delà des frontières de l’Amérique du Nord et même durant les siècles qui suivirent. La philosophie de Finney sur les réveils, formulée dans son autobiographie et expliquée dans ses " Discours sur les Réveils Religieux ", toucha peu après des milliers de chrétiens et déclencha des réveils dans le monde entier.

En Angleterre, les réveils se généralisèrent tout au long des années 1830. Des évangélistes tels que Robert Aitkin et William Haslam entrprirent des missions entachées de succès. Le darbysme (Mouvement des Frères) débuta durant cette période, restaurant la doctrine de l’Eglise et la doctrine du retour de Christ. Ses personnalités remarquables étaient J.N. Darby et George Müller qui initia un travail pionnier dans l’orphelinat, l’évangélisation et l’entreprise missionnaire. Un autre mouvement de restauration fut conduit par Edward Irving qui croyait fermement dans la restauration des dons spirituels et des ministères apostoliques dans l’Eglise.

John Elias, Christmas Evans et William Williams prirent d’assaut le Pays de Galles à l’aide de leur puissante prédication. L’Ecosse aussi pouvait se targuer d’avoir ses grands évangélistes tels que John et Horatius Bonar, le revivaliste vétéran, Thomas Chalmers, Robert Murray McCheyne, W. H. Burns et son fils William Chalmers Burns.

Sur un front international plus étendu, il y eut des réveils locaux dans diverses parties du monde, notamment en Scandinavie, en Europe centrale, en Afrique du Sud, dans les îles du Pacifique, en Inde, au Malabar et au Ceylan.

Ce réveil qui commença en 1830 ne dura qu’environ 12 ans, se terminant aux alentours de 1842. Il est nécessaire de remarquer que cette période de réveil est souvent considérée comme faisant partie de la période précédente. Il y eut un constant courant de réveils spasmodiques entre 1800 et 1820, lesquels se tarirent durant les quelques années qui suivirent et qui, ensuite explosèrent de nouveau à partir de 1830.

Quelques uns des évangélistes tels qu’Asahel Nettleton jouèrent un rôle essentiel dans les deux périodes et certains historiens, en particulier Orr, se réfèrent à ce temps de réveil comme une " résurgence ". Néanmoins, à cause des " nouvelles mesures " et de la position arminienne anti-calviniste de Charles Finney, ainsi que de l’influence incroyable du ministère de cet homme, la deuxième période devrait plutôt être considérée comme un événement séparé.

 

Le Quatrième Grand Réveil à partir de 1857

Ce Grand Réveil (souvent appelé le Troisième) fut le plus grand à ce jour en terme d’étendue, d’effets et d’impact sur la durée. Il commença à petite allure au Canada, lorsque 21 personnes furent sauvées, et crût de façon régulière pour atteindre le rythme d’entre 25 et 40 personnes converties chaque jour. Petit à petit, des rapports rendant compte de petits réveils commencèrent à voir le jour dans différents états d’Amérique. C’est alors qu’en septembre 1857, Jeremiah Lanphier, un homme d’affaire converti sous le ministère de Finney (une décade plus tôt), démarra une réunion de prière tous les mercredi midi dans une église de New York. Le petit nombre de personnes qui croissait continuellement décida de se rencontrer sur une base quotidienne début octobre. En l’espace de 6 mois, 10 000 hommes d’affaires se réunirent dans des réunions similaires dans toute l’Amérique ; ils confessaient leurs péchés, commençaient à se convertir et priaient pour un réveil. Ce fut un mouvement initié par des laïques qui moissonna un million d’âmes en deux ans. En 1858, de février à juin, environ 50 000 personnes par semaine étaient ajoutées à l’Eglise – dans une nation dont la population s’élevait seulement à 30 millions d’habitants.

Outre Atlantique, un autre million d’âmes furent gagné à Christ avant la fin de l’année 1865. Cela se passa en Grande-Bretagne dont la population était de 27 millions d’habitants. L’Ulster vit 100 000 convertis, l’Ecosse, 30 000, le Pays de Galles 100 000 et l’Angleterre 500 000.

Des entreprises d’évangélisation, de mission et de philanthropie bourgeonnaient dans l’esprit de tous. Moody et Sankey connurent leur plus grand succès. William et Catherine Booth, convertis sous le ministère de James Caughey, mirent en place l’Armée du Salut et attirèrent de grandes foules à Christ. Walter et Phoebe Palmer, l’évangéliste américain, furent les bénéficiaires d’une remarquable œuvre de l’Esprit au sein de leur ministère. Charles Haddon Spurgeon prêchait chaque semaine à des foules bondées, remplissant les plus grandes salles de Londres. Hudson Taylor initia la Mission pour la Chine Intérieure. Gawin Kirkham démarra la Mission en Plein Air (the Open Air Mission). Lord Shaftsbury se fit le champion de la cause des jeunes, des pauvres et des opprimés. Barnardo fonda ses célèbres orphelinats. David Livingstone et Mary Slessor propagèrent le travail missionnaire en Afrique. Ainsi fut l’impact du quatrième grand réveil.

Le réveil balaya aussi le monde entier. On rapporta des croissances rapides en Europe continentale, en Russie occidentale, en Australie, dans les Mers du Sud, en Afrique du Sud et en Inde.

 

Le Cinquième Grand Réveil à partir de 1880

Il serait très facile de se référer à cette période couvrant les années 1880 à 1903 comme une période exceptionnelle d’effort et de succès dans l’évangélisation, car la plupart des documents qui s’y rapportent ont trait au ministère de Dwight L. Moody, accompagné d’une quantité d’autres ministères qui naquirent aussi du réveil de 1857. Orr considère cette période aussi comme une " résurgence ". Il est certain que le quatrième grand réveil avait produit un certain nombre de ministères fortement oints et motivés, mais lorsque nous observons la situation mondiale, nous discernons que le cinquième grand réveil n’est pas seulement caractérisé par un succès dans l’évangélisation mais par quelque chose d’autre en plein développement. Ce réveil fut très distinct dans ses caractéristiques et ses effets.

Le réveil à l’origine fut axé sur le ministère de D.L. Moody, un ministère que l’on peut décrire dans les termes suivants : " des campagnes d’évangélisation hautement couronnées de succès alternant avec des réveils périodiques. " Moody commença son ministère à Chicago et rentra à plein temps dans l’œuvre chrétienne en 1860, en se concentrant sur un travail dans son école du dimanche et au sein de l’organisation YMCA (" Young Men’s Christian Association ", soit Association Chrétienne des Jeunes Hommes). Il fut un vase choisi par Dieu pour couvrir les étincelles du réveil de 1857-60 qui ralluma une toute nouvelle passion pour Dieu et pour les âmes dans le monde entier. Moody voyagea, avec son compagnon chanteur évangéliste, Ira Sankey, en Angleterre plusieurs fois. Parlant de la visite de Moody entre 1873 et 1875, Spurgeon la décrivit comme une " visite grâcieuse " et " un rassemblement très mémorable de convertis ", en particulier à Newcastle et Edinbourg. Andrew Bonar, également, mentionne dans son journal " la vague d’un véritable réveil à Edinbourg ", le comparant à l’expérience de réveil qu’il avait eu lui-même 35 années plus tôt. Des résultats similaires accompagnèrent Moody et Sankey dans leurs voyages en Angleterre, Irlande et Ecosse, où les plus grandes salles se remplirent.

Moody retourna en Angleterre entre 1881 et 1883 où il eut une influence formidable sur une nouvelle génération d’évangélistes aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et partout dans le monde. Sa mission de 1882 à Cambridge marqua le début d’un mouvement missionnaire estudiantin interdénominationnel et mondial. Bien que le YMCA aux Etats-Unis et les Unions Chrétiennes (Christian Unions) au Royaume-Uni aient tiré leur origine du réveil précédent (1857), l’influence de Moody transforma ces œuvres en de puissants mouvements missionnaires. Le groupe des " Sept de Cambridge " comprenant en son sein C. T. Studd, fut le produit des visites de Moody, et il poursuivit son chemin dans l’évangélisation de la Chine en 1885. Avant la fin de l’année 1911, Studd fonda le mouvement missionnaire W.E.C. qui eut de grands succès dans quelques parties d’Afrique. Wilfred Grenfell, le missionnaire de renom au Labrador, se convertit dans une campagne d’évangélisation menée en 1885 dans une tente, sous la conduite de Moody.

Des résultats similaires se produisirent aux Etats-Unis. Des milliers de jeunes hommes se portèrent volontaires pour le travail missionnaire et l’élan anglo-américain se répandit dans le monde entier, donnant naissance à la Fédération des Etudiants Chrétiens (Student Christian Federation) qui, à son tour, produisit un grand nombre d’éminents responsables chrétiens du début du 20e siècle.

Moody fonda l’Institut Biblique Moody en 1883, qui privilégiait les missions. L’Alliance Chrétienne Missionnaire (C&MA) prit forme à cette même époque sous l’impulsion de A. B. Sampson, et le Mouvement d’Effort Chrétien (Christian Endeavour Movement) naquit d’un réveil à Portland, dans le Maine, en 1880-1881.

D’autres évangélistes stimulés par Moody, se lancèrent eux-mêmes dans la moisson. Sam Jones, J. Wilber Chapman et Billy Sunday connurent un succès extraordinaire en Amérique du Nord. Andrew Murray exerça un puissant ministère en Afrique du Sud, et John McNeil fit de même en Australie.

Le réveil toucha le Japon au début des années 1880, augmentant l’assistance aux églises de 4000 à 30 000 membres adultes en l’espace de cinq ans. La Mission Intérieure de la Chine bénéficia d’une grande rentrée de nouveaux missionnaires. De nouvelles missions furent implantées dans de nombreux endroits non-évangélisés et des nouvelles de réveils furent rapportées en Inde, Afrique, Afrique du Sud, Madagascar, Amériques Centrale et du Sud.

Nous pouvons décrire cette " résurgence " comme " un réveil missionnaire " qui propulsa les flammes du réveil de 1859 plus loin encore à travers le monde entier, et batît les bases d’une Eglise forte – juste à temps pour le grand réveil du 20e siècle.

 

Le Sixième Grand Réveil

Un certain nombre de réveils eurent lieu dans différentes parties du monde, au tout début du 20e siècle.

Il est impossible de comprendre ces réveils en dehors de leurs racines issues du Mouvement de Sainteté qui s’était développé à la fin du 19e siècle. Bien sûr, la notion de " sainteté " n’était pas nouvelle. John Wesley plaidait la cause de la " sanctification complète " et du " perfectionnisme chrétien " dans son " Compte-Rendu Intégral de la Perfection Chrétienne " ('Plain Account of Christian Perfection'). L’idée que la " sanctification " pouvait être expérimentée instantanément suite à la conversion était devenue normative dans la communauté wesleyenne. Les témoignages " d’expériences de sanctification " abondaient durant tout le 19e siècle. Par exemple, le livre de James Caughey intitulé " Précis sur le Méthodisme ('Methodism in Earnest') porte en sous-titre :  "…histoire d’un grand réveil en Grande-Bretagne, au cours duquel 20 000 âmes professèrent la foi en Christ, et dix mille professèrent la sanctification, en six ans environ, en association avec les travaux du pasteur James Caughey.... "

Phoebe Palmer tenait régulièrement des réunions dans le but de promouvoir la sainteté et fut le premier à employer l’expression " baptême du Saint-Esprit " pour décrire l’expérience de la " sanctification complète ". Charles Finney embrassait également la doctrine de Wesley sur la sanctification et son successeur à la présidence de l’université Oberlin, Asa maha, commençait à enseigner que le baptême du Saint-Esprit était un baptême de sainteté.

Le Mouvement de Sainteté fut nourri et prit de la maturité sous l’influence d’une grande diversité de ministères, en sorte qu’au tournant du 19e siècle, l’Amérique en particulier était inondée de centaines de groupes de sainteté. Entre 1893 et 1900, 23 nouvelles dénominations sortirent de ce mouvement. Une recherche passionnée de plus de puissance, de sainteté, d’impact dans l’évangélisation et d’une plus grande effusion de l’Esprit, prit possession de l’Eglise.

Ceci fut l’arrière-plan des mouvements de réveil évangéliques et pentecôtistes du début du 20e siècle.

En 1900, un réveil éclata parmi les soldats Boers sud-africains qui avaient été capturés par les Anglais et transportés dans diverses colonies anglaises. A la fin de la guerre, en 1902, ils retournèrent en Afrique du Sud et le réveil les accompagna. Gypsy Smith récolta une grande moisson là-bas en 1904.

Au Japon, durant l’année 1900, l’Eglise doubla en taille alors que le réveil balayait les décombres dans beaucoup d’églises mourantes.

En 1902, Torrey et Alexander dirigèrent des réunions à Melbourne, en Australie, ce qui eut pour résultat la conversion de plus de 8000 âmes. Les nouvelles de ce réveil se répandirent comme un feu de brousse, ravivant une passion pour la prière et un nouvel espoir de voir Dieu agir d’une façon similaire partout ailleurs.

En 1904, Torrey et Alexandra étaient à Cardiff, au Pays de Galles, et, prenant conscience d’une réponse très faible à l’Evangile de la part des gens, ils appelèrent à un jour de prière et de jeûne. Soudain, les choses changèrent radicalement et des milliers se convertirent durant les 12 mois suivants.

Le jour de prière et de jeûne (d’après Torrey), Evan Roberts reçut une oction du Saint-Esprit dans une grande puissance, lors d’une réunion dirigée par Seth Joshua. C’est là que le réveil gallois commença. Ce fut le 22 septembre 1904.

Néanmoins, les racines du réveil remontaient à des sources plus lointaines. Le jeune Evan Roberts avait prié pour un réveil et une effusion du Saint-Esprit pendant 11 ans. Grâce à une vision qu’il reçut, Roberts croyait que Dieu allait envoyer 100 000 âmes. En réponse à une autre vision, il retourna chez lui à Loughor, quittant Newcastle Emlyn où il s’était inscrit à une Ecole Biblique.

Lors de ses quelques premières réunions, les cieux s’ouvrirent. La présence de Dieu semblait remplir l’atmosphère. Beaucoup se prostraient sous la conviction de péché, d’autres criaient en vue de la miséricorde et d’autres étaient si remplis de l’Esprit qu’ils imploraient le Seigneur d’enlever Sa main de dessus eux.

Très vite, le réveil se répandit dans d’autres régions dans le Sud du Pays de Galles. Des équipes de jeunes gens assistaient les prédicateurs tels que Roberts, Sydney Evans, Seth Joshua, Joseph Jenkins et R. B. Jones. Le réveil envahit ensuite le Nord du Pays de Galles. En l’espace de 6 mois, 100 000 personnes étaient venues à Christ !

Le Réveil Gallois devint vite le principal sujet de conversation à travers tout le monde chrétien. Partout où les échos du réveil retentissaient, ils semblaient provoquer une prière remplie de passion et allumaient les feux du réveil partout. Dans toute la Grande-Bretagne, les chrétiens se tournaient vers la prière et l’assistance au culte augmentait partout dans le pays.

En Scandinavie, un réveil était en cours, et se déployait comme un puissant embrasement, issu du Réveil Gallois. L’Allemagne fut touchée de façon similaire alors que la flamme se répandait à travers toute l’Europe. L’Autriche, la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, les Balkans et la Russie connurent des réveils.

Les Etats-Unis subirent le contre-coup du Réveil Gallois dans presque tous les endroits. La prière, la conviction de péché et les conversions firent leur apparition spontanément, ce qui donna lieu à une croissance inhabituelle de l’Eglise.

En 1906, le Mouvement de Pentecôte moderne naquit dans la Rue Asuza, à Los Angeles, après une succession de réveils locaux tout au long de l’année 1905. Les nouvelles du Réveil Gallois stimulaient à davantage de prière, et soudainement l’Esprit-Saint descendit. Des réunions journalières étaient tenues durant les trois années qui suivirent. Les visiteurs s’attroupèrent dans ce lieu-là pour se saisir de la puissance de l’Esprit et ils ne furent pas déçus. Personne n’aurait pu s’imaginer que ce fut là le commencement du plus grand et plus efficace mouvement missionnaire que le monde eût jamais connu. Il marqua la naissance de ce qui fut un jour appelé " la troisième force dans la chrétienté ". Plusieurs seraient d’accord de dire que 100 années plus tard, il a pris de l’ampleur jusqu’à devenir la force la plus grande et la plus puissante.

Presqu’aucun pays du monde ne fut exclu des effets de cet incroyable réveil. Pratiquement toutes les nations, sur les cinq continents, reçurent une nouvelle puissance venant du ciel, une nouvelle passion pour la prière et pour les perdus. Des centaines de milliers vinrent au Seigneur.

 

CONCLUSION

On ne peut s’empêcher de remarquer deux choses dans cet historique bien tassé des réveils.

1. Il ne fait aucun doute que Dieu a utilisé ces puissants réveils comme le principal moyen de restaurer la richesse d’une Eglise en déclin, et de faire avancer la cause de l’Evangile dans le monde. C’est la façon dont Dieu procède pour maintenir une Eglise dans la vitalité et c’est de cette façon que Dieu étend régulièrement Son Royaume, à la fois numériquement et géographiquement.

2. Il y a une similitude marquée avec l’expérience d’Israël à l’époque des Juges dans l’Ancien Testament. Le même cycle de péché et d’apathie, de déclin et de défaite, de prière désespérée en vue du secours divin, et, finalement, la puissante intervention de Dieu caractérisent chaque réveil. Peut-être se trouve ici un indice permettant à l’Eglise d’aujourd’hui de concentrer ses efforts dans la bonne direction.

Que Dieu nous accorde Sa grâce afin que nous prenions part au réveil qui vient avant le retour de Jésus !

Source: The Revival Library

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